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FAERYLAND

À lire son dossier de présentation , ce film serait un ovni indéfinissable. Ce ne serait pas de la poésie, ce ne serait pas non plus une comédie musicale, ce ne ne serait pas un film fantastique, ce serait juste... tout cela à la fois !!! FAERYLAND est la dernière production du réalisateur Magà Ettori. Son synopsis : Un conte féerique prônant le règne animal, ventant la biodiversité et s'inquiétant de la fragilité du climat dans un long métrage aux nombreuses collaborations. L’institut Citoyen du Cinéma, ayant mené une enquête sur le monde animal pendant de long mois, nous explique avoir ainsi pu matérialiser ses recherches et témoigner du fait que “ le cycle de la vie est tel que nous ne pouvons nous passer d'une seule espèce or nous sommes dans la 6ème extinction majeure depuis l'histoire du monde, et pour la première fois cette extinction majeure est d'une seule origine : l'activité humaine” C'est à l’occasion de la COP21 ( pour les incultes, c’est la 21ème conférence autour du climat, l’une des plus importantes organisées en France, qui accueillera des milliers de délégués et d’observateurs venus du monde entier sous la bannière des Nations-Unis ) que l’Institut Citoyen du Cinéma, fondé par

Magà Ettori en 1992, qui s’engage dans la lutte contre toutes formes de discriminations et d’intolérances, présente ce film qui a nécessité pas moins de 7 mois de tournage à travers le monde.

Pour assister aux projections --------> FAERYLAND

Vous y découvrirez alors ce film d’inspiration celtique, croisant les hommes, les animaux et les Dieux, pour défendre notre monde et les différentes espèces qui le peuplent !!!

Quel événement vous a marqué à un point tel qu’il vous a entraîné à faire de votre vie une lutte constante contre les discriminations, l’intolérance et suite à cela à défendre aussi la cause animale ? Il n'y a pas vraiment de points marquants, plutôt des rencontres, des prises de conscience. Allergique aux injustices et aux discriminations (espèce, origine, sexe, apparence physique, patronyme, handicap, orientation sexuelle, âge, opinions politiques, race, ...), il me semble qu'avec beaucoup d'intelligence, et une grande dose d'humanisme, il est possible de trouver du bien-être pour chaque être-vivant sur la planète. Il faut une vision bienveillante, un partage équitable du territoire et des richesses, un traitement éthique de la biodiversité (y compris pour les humains). Le cynisme et la cupidité dont font preuve certains est affligeant : 1 % des personnes les plus fortunées contrôlent pas moins de 46 % du patrimoine mondial, et moins de 10 % de la population mondiale détient 83 % du patrimoine mondial. 70% des terrains agricoles et 30% de la surface du globe sont directement ou indirectement accaparés par l'élevage. Ce ne sont pas des situations qui conduisent à l'empathie et à l'harmonie. Lorsque vous avez commencé vos études cinématographiques, vous imaginiez-vous déjà dans ce type de combat ? Oui, aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours endossé le rôle du chevalier blanc, dans la cour de l'école c'était parfois rude... Du ''Roman de la Table ronde'' à ''Malcom X'', tous mes films, livres ou musiques de référence évoquaient la résistance et l'équité, que ce soit par le prisme de preux chevaliers, de justiciers vengeurs, de bandits d'honneurs, de combattants des droits civiques. J'ai été très impressionné par la marche du sel dans le film ''Gandhi'' de Richard Attenborough. Ce n'est pas pour rien que je suis ami avec des personnes comme Edmond Simeoni, ou que j'ai prié, dans FAERYLAND, Xavier Renou (ONG les Désobéissants) d'incarner un général de l'armée de l'elfe, qui forme à la désobéissance civile, belle mise en abîme. Si vous deviez proposer une mesure concrète contre le réchauffement climatique, quelle serait-elle ? Un végétarien qui roule dans un 4X4 cause moins de dégâts au climat qu'un carnivore à vélo ! L’élevage industriel représente environ 18 % de nos émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur mondial des transports. La population mondiale a plus que doublée entre 1950 et 2000, donc la consommation de viande aurait du juste doubler. Il n'en est rien ! La production de viande est passée de 45 à 233 milliards de kg par an !!! L'activité est responsable de 65 % des émissions d'hémioxyde d'azote, un gaz au potentiel de réchauffement global 296 fois plus élevé que celui du CO2. Le bétail produit 37 % des émissions de méthane liées aux activités humaines et ce gaz, produit par le système digestif des ruminants, agit 23 fois plus que le CO2 sur le réchauffement. C'est dans ce domaine qu'il faut agir. De plus, un tiers de l'empreinte en eau de l'humanité a pour origine les productions animales. Nous savons que la production d'un kg de viande de boeuf requiert 15000 litres d'eau. La raréfaction des ressources hydriques planétaires pour cause d'élevage intensif, de surconsommation et de pollutions, n'indique qu'une voie de sortie à terme : l'exclusion totale de consommation de chair animale. Et puis, ce n'est pas comme si nous avions le choix... Est-il difficile de devenir, comme vous, vegan, lorsque l’on partage une culture corse si ancrée dans la chasse et la viande rouge ? L'évolution est dans l'ordre des choses, à partir du moment ou j'ai la conviction de faire ce qui est juste. La culture corse et les préceptes véganes font bon ménage ! Nous avons une vraie proximité culturelle avec l'Italie, pourtant 10% de la population italienne est végétarienne, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni, cela donne à réfléchir. Vous avez fait appel à de grands noms tels Matthieu Riccard, Mylène Demongeot ou Yves Duteil. Pensez-vous, par de pareilles collaborations, continuer à acquérir une belle expérience cinématographique et humaine, une sorte de formation encore, ou étiez-vous dans l’échange, à égalité avec eux ?

Chacun est à sa juste place dans FAERYLAND. Yves et Noëlle Duteil sont des amis très chers. Yves est membre de l'Alliance Anticorrida. Il a accepté ce premier rôle en raison du sujet même du film, à savoir l'humanisme et la cause animale. Il y a un passage que j'aime beaucoup dans le film et qui lui correspond bien où il évoque la nation mosaïque : ''Dana restait très maternelle. Elle aimait particulièrement cette diversité qui composait sa tribu. Une nation mosaïque où chacun pouvait rivaliser de beauté et de panache. Une nation mosaïque, l’espoir de Dana. Tous pareils et tous différents''. Tous pareils et tous différents, je suis l'auteur de ces mots, je revendique la pensée liée à la diversité, qui est un atout de l'humanité et non le contraire. FAERYLAND est un plaidoyer humaniste du monde animal, ce qui justifie la présence de Matthieu Riccard (docteur en génétique cellulaire, moine bouddhiste tibétain, auteur et photographe) dans son propre rôle, mais également de Mylène Demongeot (présidente d'honneur du Refuge de l'Arche), mais aussi de plusieurs centaines de militants de la cause animale qui ont été filmés dans le cadre de manifestations que nous avons organisées pour les besoins du film. Faeryland, c’est une organisation titanesque en terme de lieux de tournage et de collaborations, où avez-vous trouvez la volonté pour aller jusqu’au bout de ce projet ? FAERYLAND ce sont trois ans de préparation et un tournage qui nous a porté de l’Irlande à la Chine en passant par l’Allemagne, la Finlande, les Etats-Unis, l’Afrique, l’Amérique du sud, la France, la Hongrie, la Corse, l’océan Pacifique, la Méditerranée, la mer du nord. Sur les 5 continents nous avons lié des partenariats, des amitiés et des collaborations. Des anonymes, des célébrités, des militants, des artistes, des journalistes, des techniciens du 7eme art, des riches et des pauvres, des jeunes et des vieux, des hommes et des femmes (et même des animaux), des politiques, des médias, des entreprises, des fondations, des Institutions sont venus nous soutenir dans cet engagement autour de FAERYLAND. Il est impossible de faire la somme de toutes ces énergies, de cette communauté plurielle et passionnée qui nous a accompagnée dans ce voyage. Portés par le souffle du groupe, nous ne pouvions qu'aller au bout du projet ; même si les difficultés sont bien plus importantes que pour d'autres films moins engagés. Peut-on considérer Faeryland comme votre apogée en matière cinématographique autour des causes que vous défendez, ou est-ce le début d’une série pour permettre à la population de prendre conscience du monde qui les entoure ? J'espère que non, après l'apogée c'est le déclin !!! Plus sérieusement, je ne me positionne pas comme quelqu'un qui donne des leçons ou qui gère une carrière. Mes films et ma vie sont intimement liés. Le 7eme art fait partie de mon ADN, mais il faut être très humble à ce niveau. Je ne détiens aucune vérité. Les causes que je défends sont celles que j'ai pu explorer et traduire en films. Si nous avons créé il y a 25 ans l'Institut Citoyen du Cinéma c'est que nous avions déjà la conviction que le cinéma est une fenêtre sur le monde, et que le cinéma peut faire évoluer positivement les mentalités. Quels sont vos autres projets ? Apporter ma minuscule contribution au perfectionnement intellectuel et moral de mes semblables, prendre soin autant que possible du vivant, faire de beaux films, raconter de grandes histoires, et prendre soin de ma tribu.

Portrait Chinois :

un rêve : Vivre chaque instant, comme si c'était le premier et le dernier

une gourmandise : Les crêpes veganes de Fabien Robert, les gaufres tout aussi veganes de Jérôme Lescure, et à peu près tout ce que cuisine mon épouse depuis 26 ans un animal : J'ai un grand respect pour le monde animal dans toute sa diversité un poète : Yves Duteil et Jacques Renucci un pays : Je suis un citoyen du monde, je suis chez moi partout, mais en Corse un peu plus qu'ailleurs un film : Impossible, la liste est trop longue un super héros : Cet activiste qui donne tout à sa cause une couleur : Le rouge, si le noir et le blanc ne sont pas des couleurs un tableau : Le Sacre de Napoléon par Jacques-Louis David, l'ancêtre de photoshop un péché : La colère et la gourmandise mais je travaille sur mes vertus cardinales une devise : Je fais dire à Roland Magdane dans un de mes films : ''La chance est de croire que tout est possible'', c'est bien comme devise. Sinon il y a aussi : ''Ama chi t'ama, rispondi a qual'ti chjama" (Aime celui qui t'aime et répond à celui qui t'appelle).

Emilia & Rosa “ La défense des animaux tient son oeuvre de référence “ nous dit "La Gazette Animale" mais ne vous y trompez pas, il y a, selon son auteur, un réel scénario cinématographique

à travers la quête du Graal. Idée qui a su conquérir des médias tels que Corse Matin, Nancynephile, CNI et bien d’autres ! On pourrait même croire que ce film susciterait des reconversions dans le végétarisme voire le véganisme ( Non, non, moi je ne lâcherai pas mon figatelli à la cheminée cet hiver !!! ). Magà Ettori et son équipe nous disent avoir voulu nous offrir un long métrage à la fois divertissant et instructif qui nous provoque une concrète prise de conscience et nous touche droit au coeur, le tout, saupoudré d’un éternel optimisme comme nous l’aimons ici !!! Je comprends dès lors pourquoi mon ordinateur me corrige toujours Magà en mage Emilia & Rosa attend avec impatience un future projection en Corse pour découvrir

cette oeuvre !

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