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Des baleines, des dauphins et un...panda, ou une belle rencontre avec Virginie Doare de Sea Shepherd


Je sais que vous êtes des lecteurs assidus ( l’espoir est encore gratuit ) et vous avez déjà du lire mon post sur l’inauguration de l’antenne Sea Shepherd Corsica voilà plusieurs semaines.

On ne vous présente donc plus Sea Shepherd !

Quoi ?

Vous ne savez pas ce que c’est ??

Bon alors dans ce cas, cliquez sur ce lien : Sea Shepherd et, après, revenez ici lire la suite !

Ça y est, vous savez maintenant de quoi on parle, alors sachez que c’est à la suite d’une forte demande insulaire qu’une antenne corse a rejoint les 14 groupes “régionaux” de Sea Shepherd France.

Nous savons bien, que nous les Corses, sommes particulièrement attaché à la préservation de la faune et de la flore qui nous entoure ! ( surtout sur nos côtes... ).

Mais que nos bénévoles marins nustrali déjà à l’oeuvre se rassurent, Sea Shepherd Corsica veut, avant tout, apporter son soutien et sa collaboration aux démarches déjà existantes.

La notoriété de cette dernière pouvant, on l’espère, leur servir de tremplin médiatique pour une parfaite connaissance par le public de leurs actions aux fins de sauvegarde de notre environnement.

Comme vous savez que je n’emprunte pas vraiment les sentiers battus, j’ai voulu, après avoir couvert l’inauguration, en savoir plus sur les “cerveaux” de l’antenne locale, car il faut savoir que le noyau dur de Sea Shepherd Corsica est composé de 6 personnes lesquelles sont soutenues par de nombreux bénévoles.

Dès lors, c’est autour d’un verre ( ou deux... ah bon? bon un peu plus alors mais sans alcool pour elle...) que j’ai rencontré et interrogé Virginie Doare, la leader ajaccienne de la structure .

Laquelle m’a répondu avec beaucoup de passion

Nom: DOARE

Prénom : Virginie

Origine : Bretonne

Militante Sea Shepherd depuis : 3 ans

En corse depuis: 1 an

Voici donc le résumé de cette agréable conversation.

Ma première interrogation était de savoir si Virginie retrouvait des valeurs communes entre les actions de Sea Shepherd et ce qui se passe en Corse sur un plan politique et social ?” (nb: l’interview se passe avant les récentes élections... )

Virginie m’affirme alors que l’on retrouve bien évidemment une cohérence entre leurs actions militantes et les aspirations du peuple corse.

Il est exact que la défense de notre patrimoine, la sauvegarde du littoral, sont des valeurs ancrés dans notre état d’esprit.

De là, elle m’explique que, sur ce socle commun, il est très facile à son association de travailler avec les habitants de l’ile.

Selon elle, Sea Shepherd pense possible d’ inciter chacun à agir à son propre niveau contre la pollution en général comme par exemple en ramassant ses mégots sur la plage ou en consommant différemment .

Je lui demande aussi, si, comme sur le plan militaire français, la Corse est, pour Sea Shepherd, une plateforme idéale pour lancer des actions en méditerranée ?

La réponse fuse: “ Complètement, la Corse est une vraie sentinelle ! ”

( Sintineeeeeeeeeeddi... oups ma voix déraille, pardon Cantà ).

Virginie m’informe que cependant le groupe local ne dispose pas de moyens logistiques propres.

De là, pour débuter des actions du type de Mare Nostrum ( on en parle après, ne vous inquiétez pas! ), elle collabore avec des acteurs locaux (lesquels dans le cas de Mare Nostrum ont été très nombreux notamment les clubs de plongée et des bénévoles ) pour longer les côtes corses et plus tard sillonner la Méditerranée.

Plus tard seulement, car, hélas, il y a déjà beaucoup de travail à faire en Corse, ne serait-ce que la récupération, énergivore et chronophage, des filets fantômes ( de vieux filets de pêche dérivant entre deux eaux tout autour de l’ile ).

Je comprends que c’est une véritable urgence car un filet fantôme ce sont des poissons pris au piège sans même un but de pêche.

Cependant, que nos amis plongeurs se rassurent, Virginie me garantie que Sea Shepherd ne touche pas aux filets fantômes où s’est recréé une vie aquatique.

J’ai demandé à Virginie (on devait en être au troisième verre...) de “me raconter” Mare Nostrum.

Et elle, alors, de m’expliquer qu’il s’agit d’une opération indispensable ayant pour but de nettoyer les fonds marins dans l’ensemble de la Méditerranée .

Malheureusement, elle n’a pu aller très loin car les 1000 kilomètres de côtes de notre Corse chérie ont déjà par trop accaparé les militants de Sea Shepherd.

Vous vous en ferez votre propre idée en sachant qu’il n’y a eu pas moins d’un kilomètre de filets fantômes ramassé dans le golfe d’Ajaccio et que, pour y parvenir, il a fallu 10 jours !!!

Elle me soulignera l’extrême gentillesse de Mr Simonetti, Maitre du port Tino Rossi, relevée par l’ensemble des membres de Sea Shepherd Corsica, lequel a accueilli les équipes de militants en mettant à leur disposition, à titre gracieux, des espaces pour stationner leurs caravanes et entreposer la logistique nécessaire à l’opération.

Emilia & Rosa a entendu s’intéresser aussi à la personne même de Virginie Doare ( quoi? j’ai le droit de faire mon Delon si je veux ! ).

Cette jeune femme a été membre et donateur d’autres associations telles que Koko & The Gorilla Foundation ( une association étudiant et protégeant les gorilles ).

Virginie ne s’intéresse qu’aux associations animalières qu'elle estime d’une parfaite transparence et n’appartenant pas à des lobbies.

Elle apprécie dès lors d’être membre de Sea Shepherd, association agissant en parfaite indépendance vis à vis de toute autorité.

“C’est une association qui se trouve plus dans l’action que dans le constat” selon Virginie .

“ Sea Shepherd a de la poigne. On sait où ils ( les militants ) vont, où ils se placent, ils ne s’en prennent pas au peuple, il y a un respect de la personne. Il n’y a pas de mise en danger, pas de mort, juste dune volonté de faire appliquer les lois !”

J’ai voulu aller plus loin dans la découverte des idées, de l’idéal, de Virginie.

Celle-ci a accepter de les développer et je préfère, ici, la laisser parler elle-même:

“L’idéal serait de devenir végan, cela procurerait moins de pollution, plus de bien être, une meilleur qualité de vie en adéquation avec tous les êtres vivants.

Les gens doivent prendre conscience qu’il y a des gestes à leur portée.

Il ne s’agit pas de s’arrêter brutalement de manger de la viande, et on ne le comprend que trop bien, mais ne serait-ce déjà que de réduire les quantités et de manger surtout local !

Et oui, il faut se réhabituer à manger de saison ( non, les tomates ne poussent pas en hiver ).

Il parait primordial que le “bio” puisse être accessible à tous et surtout laisser vivre l’écosystème.

Aucune importation n’est indispensable, nos terres sont suffisantes pour alimenter la population.

On ne peut continuer ainsi, avec cette surconsommation, car nous allons droit dans le mur !

Rien n’est inépuisable, il faut penser à consommer autrement.

Si nous continuons dans nos caprices du “tout, tout de suite”, nous ne laisserons rien de bon à nos enfants.”

Les mots d’Emilia & Rosa :

Cette très agréable rencontre qui s’est étendue à bien d’autres sujets d’actualité, m’a permis une fois de plus de me sensibiliser sur le monde m’entourant et sur ma façon de vivre dans celui-ci.

Non, je n’arrêterai pas le figatellu pour autant !

Mais, adorant mes animaux, je commence à me poser la question de savoir quelle est la légitimité de torturer certains animaux quand il nous parait si scandaleux de maltraiter ceux domestiqués ?

Virginie est un personne au grand coeur, qui ne condamne pas mais qui aimerait faire changer les choses, à son niveau, à son rythme.

Je ne doute pas que Sea Shepherd Corsica aura un bel avenir !

J’ai achevé cet entretien avec une note d’humour:

- “Doit-on s’inquiéter que vous n’envisagiez de nous interdir la chasse aux sangliers ?”

( éclats de rire )

- “Non ! Nous nous consacrons qu’au milieu marin”.

Pour finir ce post, fort sympathique, et pour qualifier la pollution, la sur-industrialisation et le saccage de la nature, je vous citerai une expression de Virginie qui m’a fait rire :

“ C’est pas très panda tout ça ! “

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