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Vincent Gambini, fusion de la jeunesse et de la sagesse !

Il est dans la vie des fatalistes, des "je m'en foutiste " et il y a les autres...

Citoyen de Corse a l'affût de chaque actualité de l'île, Vincent GAMBINI fait partie de cette nouvelle génération, made in University of Corti ( diplômé, major, d’un Master de Droit des Collectivités Territoriales ), qui entend avoir un avis sur tout, tout le temps et partout.

Sa potion :

  • Un 1/2 Litre de libre penseur

  • 8 cuillerées de citoyenneté

  • Une bonne dose d'humanisme-

  • Un zeste de provoc’

Rencontre, donc, avec la crème de ces jeunes s’intéressant à ce qui se passe autour d'eux.

Nom: Gambini

Prénom: Vincent

Profession: Directeur de l'Association "Fleurs de Jasmin"

Âge: 26

Situation familiale: En couple

À Porto-Vecchio, votre fief, on a pu vous voir en organisateur ou en participant du carnaval, du Luddareddu et de la fête de la St Jean, du Carruleddu (sorte de course de caisse à savon) mais aussi comme fondateur de l'association I Baroni.

Et comme si cela ne suffisait pas, vous avez été aussi rédacteur dans le journal “ Arritti “ et pour le journal universitaire "U Studientinu", tout en écrivant maintenant pour Corse-Matin

Comment faîtes-vous pour cumuler tout cela ?

Il faut juste un minimum d'organisation mais surtout bien avoir en tête que le dénominateur commun, au-delà de l'amour de la Corse, est le fait qu'il s'agit dans tous les cas d'aventures collectives.

Quand vous avez la chance, dans chacune de vos activités, de croiser la route de gens qui partagent une même vision du travail commun et de l'intérêt général, il devient plus facile de multiplier les activités. Mais j'ai tout de même levé le pied car à vouloir être partout, on prend le risque parfois de n'être nulle part.

Quelle est votre drogue, bien sur au sens figuré du terme?

Qu’est-ce qui vous pousse à vous impliquer autant?

Mon île, c’est presque irrationnel, mais j’ai un amour pour cette terre qui dépasse même le seul stade du romantisme. Je l’ai dans la chair et, du coup, ça surpasse ma nonchalance naturelle. Car, contrairement à ce que mes activités peuvent laisser à penser, je ne suis pas un grand travailleur et je peux passer un week-end entier sur mon canapé, à regarder du foot et des films sans aucun problème.

Mais j’ai une sorte de passion pour la Corse et d’inquiétude permanente sur ce qu’elle deviendra à point tel que j’essaye de faire tout ce que je peux pour être utile. C’est ça qui est important, être utile. Le reste…

Vous vous êtes aussi présenté aux dernières élections cantonales et vous participez au club de réflexion des "Chjassi di u Cummunu", tout en étant membre du PNC. À quel moment avez-vous eu le "déclic" de vous impliquer dans la vie politique ?

J’ai passé les 18 premières années de ma vie en étant très éloigné du nationalisme et de l’engagement politique de manière générale. Mes parents sont d’ailleurs tout sauf nationalistes même si j’ai réussi avec le temps à les convaincre en partie.

Mais quand j’ai poursuivi mes études à Nice, j’ai ressenti un sentiment difficile à définir, un manque immense. C’est à ce moment que j’ai commencé à avoir une réflexion sur l’île. Et de lectures en discussions, de réflexions nocturnes en recherches, je devais me rendre à l’évidence, la force de la Nation Corse avait convaincu le jeune corse que j’étais.

Et tout naturellement, je me suis engagé au sein du mouvement national.

À quel stade en êtes-vous de votre vie politique ?

Pensez vous y tracer votre sillon ou préférez-vous demeurer dans des cercles de pure réflexion, étiquette que l’on colle souvent à des clubs tels I Chjassi di u Cummunu ?

A l’heure où on parle, j’ai toujours eu la certitude que je n’avais pas, à proprement parler, de vie politique.

Je ne fais aucune distinction entre l’homme que je suis, les activités associatives et mes engagements politiques, puisque ce sont, au final, les mêmes valeurs qui portent cette envie d’aller de l’avant.

Après, je n’ai qu’une certitude, c’est que je ne suis pas fait pour être un leader mais un militant qui apporte ce qu’il peut, qui assume son engagement quand il le faut sans se cacher (notamment aux dernières départementales) mais qui, encore une fois, n’a qu’une seule ambition : être utile.

Après, j’ai toujours été beaucoup plus à l’aise et épanoui dans la réflexion que dans la vie politique stricto-sensu et c’est en ce sens que mon adhésion au Chjassi di u cumunu, qui est un cercle qui englobe l’ensemble des sensibilités nationalistes autour de travaux et recherches en commun, est une cause qui me tient à cœur.

Mais, doit-on vous considérez plus comme un intellectuel ou comme un politicien ?

Ni l’un, ni l’autre.

Politicien, je ne le suis pas. Je n’ai pas d’ambitions politiques personnelles et mon adhésion au cercle des Chjassi s’accompagne d’ailleurs d’un engagement : celui de ne pas se présenter à des échéances électorales pour bien séparer notre activité de réflexion de l’actualité politique et ne pas semer le doute sur les intentions de notre démarche.

Intellectuel, je le suis encore moins, d’autant qu’il y aurait beaucoup à dire sur la notion même d’intellectuel.

Je suis juste un jeune corse, préoccupé par le destin de sa terre et qui a envie d’agir pour participer à des démarches positives ou faire barrage à des tendances et dérives qui le sont moins.

Aujourd'hui, à titre professionnel, vous partagez un nouveau projet, l'association Fleurs de Jasmin.

Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je suis effectivement le directeur, depuis janvier 2016, d’une association qui a pour objectif de lutter contre le harcèlement scolaire. Nous sommes partis au Canada pour travailler avec une fondation, la « Fondation Jasmin Roy », sur leurs méthodes de travail dans un pays en avance sur cet aspect.

L’idée est de pouvoir agir sur ce sujet, tabou sur l’île, et d’apporter des solutions à ceux qui en ont besoin.

J'ai forcément été séduit par ce projet et remercie la présidente, Vanessa Taberner, à l'initiative de cette belle entreprise, d'avoir pensé à moi.

J’ai travaillé avec des enfants en difficulté lorsque j’avais 19 ans, j’ai été éducateur de football également et j’ai pris conscience que le monde de l’enfance et de l’adolescence, s’il porte sa magnifique innocence, peut aussi être difficile quand on ne répond pas aux codes et aux attentes. Et en ce sens, notre association cherche à apporter un état d’esprit positif sur le rapport à la différence, sur le rapport à l’empathie et espère pouvoir poser une toute petite pierre dans ce vaste projet qu’est la paix entre les Hommes.

Quel est finalement votre objectif, rendre ce monde meilleur ?

Il y a 2000 ans, un homme extraordinaire, accompagné de plusieurs camarades, nous a livré un sublime message de paix. Au cours des âges, de l’Antiquité jusqu’à nos jours, nous avons des milliers d’exemples de personnes qui ont réussi à faire l’Histoire et à faire la Paix. Il n’y a donc rien à inventer, juste à chercher à marcher dans les pas de ces modèles.

Je sais que nous sommes dans une époque où l’on confond trop souvent le cynisme et la lucidité, ainsi que l’amour et la naïveté. Mais puisque ce monde a décidé d’être manichéen, et qu'il faut choisir un camp, je connais le mien.

Si vous deviez, malgré votre jeune âge, faire, d’ores et déjà un bilan. Aujourd’hui, êtes-vous satisfait de votre parcours ?

Je suis satisfait de deux choses :

La première, c’est de ne pas avoir utiliser le prétexte de la jeunesse pour ne rien faire sinon penser à moi.

La seconde, c’est de ne pas utiliser le prétexte de l’engagement pour commencer à me prendre au sérieux.

Je n’ai jamais sacrifié une partie de moi, que ce soit le militant ou le bon vivant, au bénéfice de l’autre. Tant que je suis en mesure de passer une nuit entière avec mes amis à rire et faire la fête, et de me lever pour rejoindre mes amis le lendemain afin de défendre une certaine idée de la Corse, tout ira bien.

Boulimique comme vous l’êtes, avez-vous d’autres projets en vue ?

Comme je vous l’ai dit précédemment, j’évite l’amoncellement de nouveaux projets car la dispersion conduit à l’échec. Il y en a un seul, mais qui est très ambitieux, sur lequel je suis très impliqué. Promis, dès que ça sort de la boite, vous êtes la première au courant !

Portrait chinois :

Un animal : Un Ours

Un Avenger : Hercule

Une musique : Choix très difficile, j’en ai 10 en tête mais si je ne devais en garder qu’une seule avec moi, ce serait « Anghjula Dea » de Diana di l’Alba

Un philosophe : Jésus, sans hésitation.

Un regret : La défaite de mars 2014 tant elle fut difficile à accepter

Une boisson : La seule qui me suit depuis ma naissance : un bol de lait avec du Nesquik

Un sport : le Football évidemment (enfin, une certaine idée du football)

Un rêve : Justement, c’est lié au Football. Pouvoir un jour me rendre à une rencontre internationale de Football où jouera la Corse. Car cela impliquerait tellement de choses sur ce que serait la société Corse

Un voyage : Buenos Aires

Une ville : La mienne, Porto-Vecchio

Une devise : Un ti scurdà di a filetta

Les mots d’Emilia & Rosa

Si le souci de l’intérêt général apparaît, de nos jours, en voie de disparition, pour Vincent Gambini il s’agit tout au contraire d’un leitmotiv couplé à une positive-attitude, le tout à diffuser largement !!!

Voici une personne qui se lève chaque matin avec la volonté farouche de contribuer à l’amélioration de la vie citoyenne et dans ses mains... du Nesquik.

Et comme vous le savez, Emilia & Rosa ne met en avant que les personnes qui suscite chez elle, pour une raison ou pour une autre, de l’enthousiasme.

Et là, tel est le cas.

Pourquoi ?

Car on aurait pu croire que notre jeunesse en son entier ne se complaisait que dans son égoïsme uniquement préoccupée par le programme de son prochain samedi soir.

Que nenni !!!

Un certain jeune se préoccupe aussi des questions importantes de notre existence( cela dit, il fait la night aussi ).

L’ambition de celui-ci, comme certainement d’autres, du moins faut-il le souhaiter, est, au delà de son propre intérêt, de réfléchir en terme de communauté, de peuple, au service de la Corse.

C’est de cette manière que l’invité d’Emilia & Rosa oeuvre, au travers ses divers engagements, depuis des années déjà, s’attache à promouvoir des initiatives qui permettront de mieux “vivre ensemble”.

Ce “vivre ensemble” si souvent évoqué par les médias pour sa disparition programmée.

Et le plus sympathique de tout cela, vous l’aurez compris, c’est que Vincent Gambini n’a rien d’un donneur de leçons.

Il tente uniquement, avec ses moyens, de perpétuer la pensée de certains Grands de ce Monde aujourd’hui presque oubliés.

Il nous montre aussi qu’au final améliorer notre quotidien est, tout simplement, à notre portée...

C’est avec des petites pierres que l’on forme une montagne !

En résumé, pour décrire au mieux notre invité, il conviendrait de dire que c’est un messager de tolérance et de paix ( Jésus serait de retour alors ?! )qui n’oublie jamais qu’il est aussi... un simple homme.

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